Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

7.25.2007

On vit dans un cartoon!


« Le soir c’est différent, c’est straight, dit l’effeuilleuse. Mais là, Il n’y a que le videur qui passe ici. Et le videur ne dira rien. » (Hugo Meunier, Danseuses ou prostituées?, La Presse, 19 juillet 2007)

Videur!?!!!

Hypothèses:

A- Le français s’est nettement amélioré dans le milieu des danseuses.

B- L’amicale des "bouncers" a réclamé qu’on les appelle désormais "videurs"
C- Il y a un correcteur d’épreuves qui sévit quelque part à La Presse.

***

« Chaque samedi, il se rend au pénitencier de Sorel pour y passer la fin de semaine » (Martin Croteau, Des détenus renvoyés à la maison, La Presse, 19 juillet 2007)

Hypothèses:

A- Le provincial a fermé la prison de Sorel
B- Le fédéral a ouvert un pénitencier à Sorel
C- Le journaliste ne connaît pas la différence entre une prison et un pénitencier

***

« À ces divers volets s’ajoute évidement tout ce qui entoure la défense et la promotion à l’échelle de l
a planète de l’Identité culturelle du Québec, le seul îlot francophone sur tout le continent des Amériques. » (Michel Girard, La Presse, 18 juillet, 2007, p.3)

Quelques liens sur la Guyane française :

http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amsu
dant/guyanefr.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guyane_
(France)

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/
Guyane_francaise


***

Star Trek, l’espace et Raphaël Canet

En mai dernier, nous avions souligné le manifeste du Forum social québécois (FSQ). Nous écrivions alors que « Dans ce texte fumeux, pâteux, creux, il ne manque pas un seul copeau de la langue de bois. »

Ça ne s’est pas amélioré. Raphaël Canet (photo ci-dessous), coordonnateur de la chaire de recherche Mondialisation, citoyenneté et démocratie (MCD) à l’UQAM et membre du secrétariat du Forum social québécois vient d’envoyer au Devoir trois articles sur le futur Forum :

Un autre Québec est-il possible?, Raphaël Canet, Le Devoir.
1- L'imposition tranquille de la société néolibérale

2-
Résistance des peuples et altermondialisme

3- Les Forums sociaux : berceau de l'autre monde possible


Le Forum 2007, Odyssée de l’espace

« Espace » est le dernier mantra à la mode, comme on avait pu le constater en lisant ces quelques extraits tirés de l’oeuvre de Claudette Carbonneau. Mais du moins, celle-ci gardait les deux pieds sur terre.

Mais avec Canet, « espace » atteint un niveau Star Trek car, comme l’équipage de l’Enterprise, Canet va courageusement là où personne n’était encore allé! (To boldly go where no man has gone before!)

Florilège

(…)
Lorsque l'État entre en crise en oubliant qu'il est au service du bien commun, c'est en investissant l'espace public qui lui reste, la rue, que la société réagit, pour renouer avec l'esprit premier de la démocratie: le pouvoir du peuple, et non celui de quelques marchands ou financiers.

(...)
Et pourtant, derrière ce discours sur le caractère inexorable des réformes, sur notre présumée impuissance collective et notre nécessaire résignation polie, il y a tout un processus politique de négociations, de tractations et de jeux d'influence entre les membres d'une certaine élite politico-économique qui a très bien conscience de ses intérêts et qui sait les défendre, notamment dans l'espace médiatique.

(…)
Lieu de rassemblement de la mouvance altermondialiste, les forums sociaux visent plusieurs finalités. Il s'agit, tout d'abord, de créer un espace public critique, participatif et inclusif qui permette à tous les citoyens, mouvements sociaux et organismes de prendre la parole, débattre, s'exprimer et échanger sur les enjeux sociaux auxquels nous sommes tous confrontés.

(….)
Le FSQ se veut un espace de prise de parole, d'échange, de dialogue, d'éducation populaire, de pratique citoyenne, de réseautage et d'élaboration de programmes d'action concertés dans le but de stimuler le dynamisme des mobilisations sociales et de la vie démocratique afin de construire, ensemble, une société solidaire, démocratique, juste et durable au Québec.

(….)
C'est pour cette raison fondamentale que nous devons nous doter d'un espace collectif de réflexion stratégique et de construction de la société québécoise de demain: le Forum social québécois.

(….)
Le FSQ est un espace pluriel, dont la force réside dans la diversité, où chacun a sa place.

Entrevue avec le prof Raphaël Canet

Extraits :

(…)
Un des objectifs du foru
m (...) est de concevoir des alternatives au modèle hégémonique du néolibéralisme, lequel s'appuie sur des impératifs de croissance et de compétitivité,

(…)
Le forum entend aussi contribuer au développement d'une «culture politique d'implication citoyenne» qui favorise l'engagement de tous dans la vie publique.

Selon M. Canet, un forum social est avant tout un espace public critique et participatif qui favorise la convergence de luttes sociales et la formation de coalitions entre différentes organisations de la société civile.

Pour comprendre un peu mieux ce qui se passe avec ces forums, il faut signaler un article ampoulé mais intéressant de Montréal Campus. Nous avons laissé mijoter ce texte à feu doux, en remuant de temps en temps, et voici ce qui reste :

Malgré l’existence d’un conseil international (CI) comprenant plus de 100 organisations de partout dans le monde, les décideurs des forum mondiaux sont majoritairement brésiliens.

Un contre-forum qui rassemble des groupements de la gauche révolutionnaire a aussi vu le jour, né du mécontentement de certains mouvements révolutionnaires et radicaux.

Le Forum social mondial est tiraillé entre son opposition au capitalisme et son incapacité à trouver une solution de rechange représentative des citoyens du monde.

La route sera longue pour le mouvement solidaire, qui devra faire bien des compromis avant de constituer un modèle social crédible et actif.

7.24.2007

Dieu, chasseur, compagnon, voleur...



Les multiples significations du chat dans l'art.
(En anglais)

7.23.2007

Proverbes


Base de données contenant environ 25 000 proverbes français, interrogeable par mots clés. Attention, la base ne donne pas de définitions ou d'explications.

7.22.2007

Hospice : le haut de gamme pour les soins de fin de vie (2003)


Vidéo en anglais, 28 minutes.

Un excellent reportage sur l'histoire et le fonctionnement des hospices aux États-Unis. Devrait être vu par toutes les personnes ayant un proche ou un ami nécessitant des soins palliatifs.

Livre à signaler : La vie mondaine sous le nazisme


Fabrice D'Almeida
La vie mondaine sous le nazisme
Perrin
2006
400 pages

Fabrice d'Almeida, agrégé et docteur en histoire, ancien boursier de la Fondation Humboldt, spécialiste de l’Histoire de l’Italie contemporaine et directeur de l'Institut d'Histoire du Temps Présent, nous revient aujourd’hui en tant qu’auteur avec l’ouvrage La vie mondaine sous le nazisme.

Loin d’être un sujet secondaire et anodin, la mondanité était au centre de
l’idéologie totalitaire, tant dans ses moyens que dans ses fins.

C’est un sujet totalement neuf qu’aborde ici Fabrice d'Almeida. En effet, bien des biographies ont déjà été écrites sur les hauts dirigeants nazis, mais aucune n’avait encore analysé les rapports qu’entretenaient ces derniers avec la vieille aristocratie allemande. Pourtant, cette élite s’est parfaitement intégrée au système nazi et, dès 1933-1934, on assiste à une véritable escalade de la courtisanerie qui permet aux privilégiés de conserver leurs acquis ou d’en obtenir d’autres.

Il est certain que l’ancienne classe dirigeante (issue des milieux aristocratique et républicain) n’a pas toujours vu d’un très bon œil l’émergence d’une « aristocratie nazie », qui sous-entendait automatiquement un activisme pur et dur. Mais ces privilégiés ont pu cyniquement garder un idéal de douceur de vivre pendant les horreurs de la Deuxième Guerre grâce à la soumission dont ils ont fait preuve vis-à-vis du Nationalisme et de son chef. Ni le pillage de l’Europe, ni l’Holocauste n’empêcha cette « belle fraternité » de continuer à passer du bon temps et à s’amuser.

En s’appuyant sur des sources jusqu’ici inconnues (plans de table des réceptions, cartons d’invitation, menus, cartes de vœux…), l’auteur tisse le portrait d’une société pour laquelle la complaisance est littéralement un art de vivre. Hitler aimait les protocoles de la haute société. Il apprit très tôt à séduire, voire à fidéliser toute cette petite cour. Par exemple, le Führer n’oubliait point de fêter les anniversaires d’alliés importants. Les faveurs et disgrâces étaient « monnaie courante » sous le IIIe Reich. Finalement, tout ce beau monde lui permettait de donner une certaine respectabilité au régime totalitaire et à ses dirigeants.

La vie mondaine sous le nazisme est une œuvre majeure qui permet de réexaminer la thèse de la culpabilité collective à l’aide d’archives inédites. Fabrice d'Almeida permet ainsi de combler une grosse lacune de l’histoire sociale de L’Allemagne sous le IIIe Reich.

Claudine Souchon

Quelques liens :

Sur Amazon.fr

Sur Fnac.com

Dans Lire,
le magazine littéraire : L'Allemagne nazie à la loupe

Sur Histobiblio.com

Sur Sitartmag.com : Adolf en queue-de-pie

Sur Parutions.com : La recomposition des élites allemandes sous le nazisme

 
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