Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

7.20.2007

Mission canadienne en Afghanistan


Informez-vous, qu’elle disait!

«Si les Québécois sont en majorité contre la mission canadienne en Afghanistan, c'est qu'ils sont mal informés », martèle depuis quelques jours la ministre de la Coopération internationale, Josée Verner.
(Le vernis à ongles des
Afghanes, La Presse, 18 juillet 2007)

Nous avons pris la ministre au mot. Tant pis pour elle ! Pour mettre toutes les chances de son côté, nous avons cherché de l’information dans Alternatives, une revue subventionnée à tour de bras par une des tentacules de son propre ministère. Quelques extraits :

Le Canada en guerre : pourquoi et pour qui ?
Francis DUPUIS-DERI – 2 mars 2007
En clair, l’armée canadienne participe à une vaste boucherie. Dans quel but ? La démocratie que l’on prétendait instaurer en Afghanistan ? Les élections ont donné le pouvoir à des chefs de guerre souvent associés au trafic de la drogue ou à des crimes de guerre. Or, « nos » soldats protègent ces brutes sanguinaires. Les femmes, qu’on disait vouloir y libérer ? Elles vivent encore aujourd’hui sous la loi de la charia (sur la situation des femmes, voir le site de féministes afghanes : www.rawa.org). Sous le règne du souriant président Karzaï, la burqa reste de mise et aucune femme ou presque ne travaille hors de chez elle. Plusieurs croupissent dans des prisons pour avoir simplement quitté le domicile conjugal. Quant aux coupables d’adultère, elles sont encore passibles de lapidation, mais « avec des pierres plus petites », selon un juge afghan. Or, le Canada participe à la formation des policiers afghans qui arrêtent ces femmes, et subventionne ce système judiciaire qui les condamne à la prison ou à la mort.

La politique du chaos
Michel WARSCHAWSKI – 2 mars 2007
Avec pour objectif d’imposer le pouvoir de leur Empire et les règles du capitalisme sauvage au niveau planétaire, les États-Unis ont lancé depuis près de deux décennies une guerre globale contre les peuples. De l’Afghanistan à la Somalie, les interventions militaires se sont multipliées au cours des années, qu’elles prennent la forme de frappes aériennes ou d’une véritable invasion par les forces armées des États-Unis, par des coalitions militaires internationales (Afghanistan) ou encore par le biais de forces militaires alliées (Israël, Éthiopie).

Des guerres de conquête de l’empire étasunien et de ses alliés
Alternatives, 12 février 2007
Le Collectif Échec à la guerre et l’Alliance canadienne pour la paix rejettent le discours mensonger de la " guerre contre le terrorisme " et du soi-disant soutien aux peuples irakien et afghan pour la démocratie et la reconstruction de leurs pays. Sous la direction du gouvernement des États-Unis et avec l’appui des élites économiques et politiques du Canada, il s’agit plutôt d’opérations de mainmise étrangère en vue d’obtenir, par la force, le contrôle des ressources du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Il ne s’agit pas de reconstruction, comme en témoignent les résultats décrits précédemment, mais aussi les dépenses engagées par nos pays. Alors qu’il annonçait un programme de soutien à l’emploi d’un milliard de dollars en Irak, le 10 janvier 2007, le président Bush s’apprête par ailleurs à demander 100 milliards pour poursuivre les guerres en Irak et en Afghanistan !

La politique étrangère du Canada : dérives à l’américaine
Maria-Luisa Monreal – 3 juillet 2006
Le gouvernement Harper a aussi opté pour le renforcement et la prolongation de l’intervention militaire canadienne en Afghanistan. Il faut se rappeler que c’est le précédent gouvernement qui avait engagé les Forces armées canadiennes dans l’attaque lancée par les États-Unis contre l’Afghanistan, dans le cadre de la « guerre au terrorisme ». La décision du nouveau gouvernement confirme la fin d’une longue et honorable séquence de participation à des missions de paix. Pourtant, le peuple québécois, ainsi que la population canadienne dans son ensemble, ont clairement exprimé leur rejet du militarisme de toute guerre offensive en refusant que le Canada prenne part à l’invasion de l’Irak et en s’exprimant contre une participation au bouclier antimissile des États-Unis.

Le défi afghan
Pierre BEAUDET – 3 juillet 2006
En retournant vers le multilatéralisme, le Canada devrait remettre l’ONU au centre de la crise et de sa résolution. Mais il y a aussi un autre défi. La reconstruction de l’Afghanistan ne passe pas par les petites recettes de la Banque mondiale. Il faut aider à remettre en place un État, ce qui demande du temps, de l’argent et de la détermination. Et plus fondamentalement, cela exige de travailler avec des forces qui se battent réellement pour un projet démocratique, et non avec ceux qui sont simplement « les ennemis de nos ennemis ». Les démocrates afghans et afghanes existent par milliers.

Afghanistan is not our war, Mr. Prime Minister.
John CHUCKMAN – 31 March 2006
The argument is all the more powerful when war is the behavior of a minority government. Your government represents the will of less than forty percent of Canadians. How can you believe then that your views on the war should be the views of most Canadians? Through polls and every other indication of public opinion, the majority of the Canadian people have made it clear they do not support America’s wars in the Middle East. The Canadian general in charge of operations in Afghanistan has made public statements that are shameful to Canada’s reputation in the world. Stuff about going over to do some killing. He sounds like an American wannabe raised on Rambo movies.

Les errements de la politique canadienne en Afghanistan
Pierre BEAUDET – 19 janvier 2006
Les soldats canadiens déployés sur le terrain, comme leurs collègues néerlandais, allemands, turcs, font ce qu’ils peuvent et veulent sans doute sauver des vies. Mais leur mission est impossible dans le présent contexte. Les États-Unis qui ont créé les conditions du chaos actuel sont trop contents de voir d’autres s’enliser dans une guerre qui risque d’être sans fin. Le gouvernement canadien a répondu à ces critiques en disant que le Canada ne pouvait être « indifférent » et devait s’investir. Mais pourquoi ne l’a-t-il pas fait ou si peu en République démocratique du Congo et dans tant d’autres crises dramatiques ? Ne peut-on soupçonner qu’il y ait d’autres considérations que les impératifs humanitaires ? Le gouvernement néerlandais qui a fait le même choix que le Canada s’interroge maintenant sur la validité de continuer dans les circonstances actuelles. Ne devrait-on pas avoir le même débat ?

Devant nous la guerre
Le grand tournant depuis la fin de la guerre froide
Gilbert ACHCAR – 8 novembre 2004
L’invasion de l’Afghanistan et la guerre contre le réseau Al-Qaida furent, en même temps, le prétexte idéal pour l’extension de la présence militaire états-unienne au cœur de l’Asie centrale ex-soviétique (Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan) et jusqu’au Caucase (Géorgie). Outre la richesse en hydrocarbures (gaz et pétrole) du bassin de la Caspienne, l’Asie centrale présente l’intérêt stratégique inestimable d’être située au cœur de la masse continentale eurasiatique, entre la Russie et la Chine, les deux principales adversaires potentielles de l’hégémonie politico-militaire des USA.

Seven theses on the current period, the war and the anti-war movement
Zmag Gilbert ACHCAR – 9 septembre 2004
The invasion of Afghanistan and the war against the Al-Qaida network were the ideal pretext for the expansion of US military power into the heart of formerly Soviet-controlled Central Asia (Uzbekistan, Kyrgyzstan, Tajikistan) and the Caucasus (Georgia). Aside from the oil and gas riches of the Caspian Basin, Central Asia provides the inestimable strategic interest of being located at the heart of the Eurasian landmass — between Russia and China, the two main potential adversaries of US political and military hegemony.

Pourquoi le Parti Conservateur veut mettre de l’argent dans l’armée?
Pierre BEAUDET – 11 juin 2004
En clair, les États-Unis ont besoin du Canada et d’autres pays, pas tellement parce qu’ils représentent une capacité militaire, mais pour masquer politiquement et symboliquement leur occupation et leur contrôle. Cette stratégie américaine prend d’autres formes ailleurs, où le Pentagone aimerait bien que d’autres pays « prennent le relais », en Afghanistan ou en Haïti par exemple, de façon à « libérer » l’armée américaine pour des tâches prioritaires. On voit donc
pourquoi le président Bush insiste pour une augmentation du budget militaire du Canada, ce qui n’a rien à voir avec notre propre sécurité nationale et encore moins avec un repositionnement stratégique du Canada dans le monde.

7.19.2007

La gauche et les intégristes musulmans


Il y a quelques semaines, nous avions signalé l’étonnante conférence donnée par Françoise David aux marxistes et intégristes musulmans de Toronto. On se demandait et on se demande toujours ce qu’elle était allée faire là. (Le Kiosque Média, 23 mai 2007)

En attendant un compte-rendu éventuel de sa conférence sur le site de Québec Solidaire, les curieux liront avec intérêt cet article de la revue Dissent :

Le djihadisme des fous : le fondamentalisme islamique et la gauche (En anglais)
Depuis quelques années, il y a des indices à travers le monde d’une convergence accrue entre les forces des militants islamistes et la gauche anti-impérialiste. Cette relation, qui remonte aux premiers Bolcheviks, a une longue histoire complexe et devrait faire réfléchir ceux qui veulent maintenant former une nouvelle coalition entre ces mouvements politiques décidément très différents.

7.18.2007

Une Terre sans êtres humains


Une nouvelle façon d’examiner l’impact de l’Homme sur l’environnement est d’essayer d’imaginer ce qui se passerait si tous les êtres humains disparaissaient.

En complément à l'article: une vidéo
(The Earth Without Humans) ainsi qu'une chronologie commentée de la disparition des êtres humains (TIMELINE: The Fall of New York City).

Climate change: A guide to the information and disinformation


Superbes sources de référence de la Society of Environmental Journalists.

Hooligans (2006)


Vidéo, 58 min.59
(En anglais)

Une enquête clandestine sur la violence des hooligans lors du Mondial 2006.


7.17.2007

Canal Académie


Canal Académie n’est pas la nouvelle émission de vedettes instantanées que vous attendiez tant… Il s’agit en fait de la radio de l’Institut de France disponible sur le Web. Créée en 2004 par Jean Cluzel, la première radio académique francophone offre une programmation hebdomadaire variée, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et l’accès à une médiathèque où les internautes peuvent télécharger librement près de 1600 émissions.

Canal Académie permet aux Académiciens, regroupant les Académies française, des inscriptions et belles-lettres, des sciences, des beaux-arts, des sciences morales et politiques, de présenter en ondes différents contenus permettant à l’Institut de poursuivre sa mission première : « recueillir les découvertes et perfectionner les arts et les sciences dans une perspective encyclopédique ».

Durant l’émission L’académie des blogs, vous découvrirez par exemple les blogs littéraires ou culturels de personnalités connues et d’illustres inconnus qui ont en commun le désir de partager leur passion pour la littérature et la culture.


Peggy Bédard

Petit secret sur la gauche américaine


Si l’on se penche sur les impôts per-capita, les critiques incessantes de la droite quant au côté « élitiste » des gens de gauche s’avèrent vraies. Un rapport de 2004 établi ainsi que le revenu moyen des américains se déclarant de gauche est de 71 000$ par an. Soit le plus élevé si on le compare avec le revenu moyen de gens d’obédiences politiques différentes. Les personnes de gauche sont aussi les plus éduquées, et une sur quatre a suivi des études de cycle supérieur.

7.16.2007

Le roman du Figaro


Le roman du Figaro :1826-2006
Bertrand de Saint Vincent
Plon-Le Figaro
2006
228 pages

En 2006, le journal Le Figaro fêtait ses cent quatre-vingts ans d’existence. Pour célébrer cet événement comme il se doit, Bertrand de Saint Vincent (journaliste pour Le Figaro) a rédigé Le roman du Figaro : 1826-2006.

C’est tout le passé du fameux journal que l’auteur nous propose de découvrir ou de redécouvrir avec cet ouvrage. C’est en janvier 1826 qu’apparaît pour la première fois ce quotidien, qui était d’ailleurs un hebdomadaire au départ. Et déjà, le ton est donné : satirique, libre et politique. Sans oublier une prédilection pour les écrivains littéraires; en effet, les plus belles plumes y ont déposé leur encre (Zola, Maupassant, Mauriac, Cocteau, Jean d’Ormesson…).

Finalement, c’est pratiquement deux siècles d’Histoire que nous survolons avec ce récit. Deux siècles qui ont vu défiler la monarchie, la république et l’empire. Rappelons qu’aucun de ces régimes n’a été épargné par la verve des nombreux correspondants qui ont écrit pour le journal. D’ailleurs l’histoire du Figaro a été marquée d’assassinats, de scandales et d’emprisonnements en tout genre. Pour ne citer que cet exemple, Zola y avait écrit ses premières réactions face à l’affaire Dreyfus; articles qui étaient parus avant le fameux J’accuse.

Bertrand de Saint Vincent nous offre ici un récit palpitant et riche en rebondissements.

Claudine Souchon

Quelques liens :

Passion du livre : Le roman du Figaro

Le Figaro – Wikipedia

L'empire_colonial_à_l'agonie

7.15.2007

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