Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

3.17.2007

PALESTINE Retour à 1948 ou les limites de l’interprétation historique


Un entretien exclusif avec Henry Laurens.
(Vidéo)

"L’interprétation des événements de 1948 est un des éléments les plus controversés du conflit israélo-arabe, comme s’il s’agissait d’un point de départ absolu. Du moins est-il ainsi posé par les acteurs."

"Henry Laurens, l’un des spécialistes du monde arabe et musulman les plus renommés sur la scène internationale, est Professeur du Collège de France en «Histoire contemporaine du monde arabe»."

(photo d'Henry Laurens tirée du site Arte Histoire de la chaîne du même nom)

Anna Nicole Smith: la fin du journalisme?


S
ur le site Infomaniac (http://newsresearch.blogspot.com/), on signale un texte vitriolique et troublant de Carl Hiaasen, écrivain et chroniqueur au Miami Hérald. Pour Hiaasen la couverture journalistique de la mort d’Anna Nicole Smith signifie la fin du journalisme comme nous l’avons connu.

Il écrit : « We have seen the future, and it's not pretty. »


Texte intégral


Extrait:

We have seen the future, and it's not pretty

By CARL HIAASEN

Now that Anna Nicole Smith is at long last departed from Florida, it's time to confront a simmering disgust over the media's salivating treatment of this dreary event.


Was the press coverage excessive? You bet.


Mindless? Inevitably.


Tasteless? Rapturously so.


But this is the new New Journalism, which is steered by a core belief that people would rather be smothered by seedy gossip about dead ex-Playmate junkies than be bothered with the details of North Korea's nuclear program.

If you Googled Anna Nicole's name last week, you got 28.8 million hits -- 10 times more than that of Condoleezza Rice, who is only the U.S. secretary of state.


Debate all you wish about whether the public's interest is fueling the Anna Nicole overkill, or the overkill is inflating the public's interest. The fact is, lots of people are hungry for the story -- and not because they care one bit about this poor woman, or her child.

3.16.2007

Le grand motel américain


Vous ne le reconnaîtriez jamais aujourd’hui, mais peut-être que cet article du American Heritage va vous rafraîchir la mémoire.

"Aux côtés des ordinateurs, de la musique rock, du fast food, toute liste des contributions que les États-Unis ont apporté au monde dans la dernière moitié du 20e siècle doit assurément inclure les motels."
(traduction libre d'un extrait de ce texte en anglais)

Avant les maladies nosocomiales... Thyphoïd Mary

Deux articles sur Mary Mellon, la plaie numéro un du système de santé américain au siècle dernier .

La cuisininère qui disparaissait
Pourquoi les gens devenaient-ils malades à tout bout de champ partout où elle travaillait?
Elle n’allait certainement pas aider l’inspecteur à le découvrir…(En anglais)

La Passion de "Typhoid Mary"
Il y avait une chose que Mary Mallon pouvait vraiment bien accomplir et tout ce qu’elle voulait, c’est qu’on lui permette de le faire… (En anglais)



(Illustration du The New York American (1909) reprise par le site NewsDay de Long Island qui clame dans son article que c'est à Long Island que toute l'histoire a commencé...)

3.15.2007

Pascale Nadeau et une pub de dentifrice


Sous le pseudonyme de YVON D. RANGER, le cinéaste Bruno Dubuc s’attaque à Pascale Nadeau et aux nouvelles de Radio-Canada dans le texte "Revoir ce sourire et puis mourir".

« Depuis quatre ans, rien n’a changé sous le soleil dans la grosse boîte de chiffons « J » du boulevard René-Lévesque. On pourrait même dire que ça a empiré puisque ces insignifiances sont rapportées par Pascale Nadeau avec un sourire qui serait très à propos dans une pub de dentifrice, mais qui ajoute ici l’insulte à l’injure. »

Bout de la ligne


Chaque jour apporte son lot de nouvelles discordes quant au futur des espèces marines. D'un côté les écologistes, qui annoncent que dans 40 ans les océans seront vides de tout être vivants. Et de l'autre, l'industrie de la pêche, qui se réjouit du retour des grands bancs de poissons.

La consommation mondiale de poissons et de fruits de mer a atteint des pics inégalés ces dernières années. Si, en termes de santé publique, on ne peut que se réjouir de cette nouvelle tendance alimentaire, il n’empêche que la demande sans cesse croissante pour ce type de produit représente une menace écologique sans précédent : la surpêche est aujourd’hui en passe de vider les océans. Charles Clover, décrit dans The End of the Line: How Over-fishing Is Changing the World and What We Eat une situation déjà critique.

Charles Clover est journaliste, spécialiste des questions environnementales, au London Daily Telegraph. Son propos quant à la situation est catégorique: la modernisation des techniques de pêches pour satisfaire la consommation mondiale ravage les écosystèmes marins et détruit des dizaines d’espèces chaque année. L’utilisation de chaluts de plus en plus larges, ratissant massivement, et sans distinction, les fonds océaniques est, selon l’auteur, une aberration qu’il convient d’éliminer. Clover étaye son propos à grands renforts d’exemples marquants : ainsi, pour 500 grammes de sole dans votre assiette, pas moins 7 kilos de poissons et autres fruits de mer auront été pêchés. Ou bien encore, 90 % des grands poissons présents dans les océans en 1950 ont aujourd’hui disparus.

Clover a parcouru le globe, remonté les filières et enquêté pendant plus de sept ans pour dresser un état des lieux exhaustif et tenter de définir les responsabilités de chacun. Au final, ce sont des gouvernements complaisants, des multinationales de la pêche avides de revenus et des pêcheurs sans scrupules qui sont pointés du doigt par l’auteur, sans oublier certains scientifiques qui n’ont pas su mesurer l’ampleur du phénomène. Clover est particulièrement critique envers l’Union Européenne qui s’est arrogée, à coup de millions d’euros, le droit de pêcher dans les eaux africaines, mettant en péril et les fonds marins et les, déjà modestes, conditions des pêcheurs locaux. Certains pays, tels l’Espagne ou le Japon, qui persistent à pêcher de façon illégale, n’échappent pas à la critique.

Les habitudes de consommation du citoyen-lambda sont aussi passées au crible. Clover en appelle au bon sens: déguster un poisson « exotique » est du même acabit que manger du panda ou du rhinocéros. L’image est habile et marque forcément le lecteur. De plus, si la surconsommation est difficilement jugulable, il est cependant possible de consommer « intelligemment ». Une liste des espèces de poissons non-menacées d’extinction est, à cet effet, insérée dans l’ouvrage.

Si la situation est très critique, Clover estime qu’il est encore temps d’agir et d’instaurer des mesures drastiques pour inverser la tendance. Il salue notamment les initiatives déjà prises par certains pour palier au problème, comme celles qui, par exemple, ont permis le repeuplement des bancs de morues en Atlantique Nord. Lui-même milite pour le développement de la pisciculture et l’établissement d’immenses zones libres de toutes pêches. Loin du ton moralisateur qui sied souvent à ce genre d’enquête, The End of the Line: How Over-fishing Is Changing the World and What We Eat, lauréat du prix André Simon en 2004, apporte un éclairage nouveaux sur nos habitudes alimentaires et permet à tout lecteur de saisir l’enjeu quant aux futur de nos océans.

Nicolas Satgé



Critique de People & Planet

Critique du San Diego Union-Tribune

Critique de The Working Waterfront

Entrevue avec Charles Clover

Mémorial André Simon


The End of the Line: How Over-fishing Is Changing the World and What We Eat
de Charles Clover

Ebury Press/Random House (UK)

Droits: The New Press (US), Bertelsmann, (Germany), Ponte alle Grazie/Longanesi Group (Italy), Atlas (Dutch), Shoten (Japanese)

juillet 2004

3.14.2007

Une grenade, sous forme de question, qu’un journaliste pourrait lancer aux candidats


L’an dernier, le journaliste Denis Lessard (La Presse,19 novembre 2005) révélait que les députés de l'Assemblée nationale refusaient systématiquement de rendre publiques leurs allocations de transports et les coûts de leurs déplacements en avion même s'ils sont payés par les fonds publics. Il écrivait :

"Trois demandes d'accès à l'information gouvernementale formulées par La Presse se sont heurtées au cours des dernières semaines à des refus systématiques de la part des élus de l'Assemblé nationale. Le journaliste précisait que : À Québec, sur 125 élus, seul le député péquiste de l'Assomption, Jean-Claude St-André, a accepté de rendre publics ses frais de déplacements entre son bureau de circonscription et le Parlement."

Les députés à Québec refusent aussi que soient rendus publics les frais de transport et d'hébergement dans le cadre des missions à l'étranger.

Au fédéral, ces informations sont automatiquement accessibles, compilées dans les comptes publics.

Donc, la question : cher candidat, si vous êtes élu (ou réélu) allez-vous rendre publiques vos allocations de transports et les coûts de vos déplacements en avion ?

(illustration tirée du site www.allposter.com)

Les Fuites...

(En anglais)
Une fuite peut affliger un navire tout comme un gouvernement. Elle signifie inévitablement que quelque chose d’invisible a mal tourné et dans certains cas, cela se termine de façon désastreuse.

Il est intéressant de constater les différences entre ce que veut dire une fuite pour les marins et ce que signifie une fuite pour les politiciens, les spécialistes des sciences politiques et les correspondants de la presse. Le Magazine American Heritage s'est penché sur le sujet.


(photo: La Presse Canadienne, photomontage SRC)

Média-Ratings


Créée en 2004, l’agence Média-Ratings, animée par Philippe Karsenty, veut être un outil d’évaluation et de suivi des médias. Sa mission : observer et analyser sur le site du même nom la presse écrite et audiovisuelle française en décernant bons et mauvais points aux journalistes, situés à la place qu’ils méritent sur un « baromètre de fiabilité ». Si nécessaire, dénoncer leurs erreurs et signaler d’éventuels dysfonctionnements de leurs entreprises, en toute indépendance. Proposer, en quelque sorte, un décryptage méthodique des internautes de la blogosphère qui contrebalance le formatage d’une information trop souvent dévoyée par les dépendances politiques et les relations d’affaires.

3.13.2007

Viking Farewell


Il y a mille ans, le climat était plus chaud et les ressources naturelles semblaient infinies. Alors pourquoi les Vikings ont-ils quitté l'Amérique du Nord?

La réponse dans l'édition décembre 2006-janvier 2007 du magazine d'histoire canadien The Beaver.

3.12.2007

Allemagne - Les réfugiés en 1945


"Lorsque le rouleau compresseur de l’Armée rouge écrase la Prusse orientale en janvier 1945, ils sont des centaines de milliers à fuir en direction de la côte balte, mais la Wehrmacht empêche l’évacuation du territoire par la population civile. Après la Seconde Guerre mondiale, les faits sont falsifiés et donnent naissance au mythe selon lequel la marine allemande aurait sauvé les réfugiés en les évacuant via la Baltique."


Avec l’historien allemand Heinrich Schwendemann, retour sur cet épisode tragique et le travail de mémoire après la guerre.

Israël - controverse au sujet de la Shoah


Ce traumatisme collectif, qui naguère soudait encore la société, fait l'objet aujourd'hui d'une controverse.

Un
article d’Angelika Schindler (juin 2005), un des nombreux que le site de la chaîne ARTE consacre aux tabous de l'histoire.

(photo tirée du site I survived)

Les prisonniers de guerre allemands reconstruisent la France (1945)


Un article signé Gaspard Delon, disponible sur la section ARTE Histoire -de la même chaîne de télévision- de juillet 2005:

"Six fois plus nombreux en 1945 qu'en 1918, les prisonniers de guerre allemands sur le sol français sont immergés dans la situation dramatique du pays à la Libération. Ils connaissent l’urgence sanitaire des premières semaines puis participent à l’effort de reconstruction, finissant par s’attirer le respect de la population locale."


(
photo: prisonniers de guerre allemands lors de la prise d'Aix-la-Chapelle par les Alliés, photo tirée de la rubrique "Conventions de Genève" de Wikipedia)
 
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