Tom Engelhardt est décrit comme "a regular antidote to mainstream media"... Ça dit tout. Il est présentement un consultant en édition pour le Metropolitan Books, un collaborateur du Nation Institute, un professeur à l’école de journalisme de l’Université de Californie à Berkeley.
L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a été créée au début de la guerre froide par le traité de Washington, comme l'instrument politique et militaire de l'alliance transatlantique, conçue et équipée pour empêcher l'invasion des pays d'Europe occidentale par l'Union soviétique et ses alliés. L'OTAN, loin de disparaître à la fin de la Guerre froide et après l’effondrement de l’Union soviétique, s'est élargie à de nouveaux membres et à de nouvelles missions.
Née en 1995, l'Organisation mondiale du commerce a pour mission la libéralisation du commerce des biens et des services à l'échelle mondiale. Libéralisation assortie de la création d'une juridiction des conflits commerciaux. Chaque conférence de l'OMC, de Seattle à Hong Kong en 2005 montre avec éclat le nouveau poids de cette organisation, devenue un enjeu majeur dans les relations Nord-Sud, mais aussi dans les débats qui traversent la société civile.
Dans son livre Déshonorée, Mukhtaran Bibi dénonce le sort terrible réservé aux femmes de son pays, le Pakistan, cette république islamique où la valeur d’une femme est inférieure à celle d’une chèvre. Violée quatre fois, humiliée, déshonorée, Mukhtaran Bibi, alors âgée de 28 ans, aurait pu se suicider à la suite de cette sanction imposée par le tribunal de son village de l’est du Pakistan, en réparation d’un soi-disant crime d’honneur commis par son jeune frère de 12 ans. Au lieu de laisser son histoire sombrer dans l’oubli, elle a fait de son drame un emblème de courage dans sa lutte pour les droits des femmes. Le mutisme dans lequel elles sont emprisonnées et leur manque de contrôle face à leur propre corps sont considérés comme un second viol par celle que l’on surnomme partout au pays Mukhtar Mai, soit grande sœur. Véritable héroïne pour certains, femme indigne et dangereuse pour d’autres, elle s’est mérité la solidarité du monde entier; son histoire ayant fait le tour des pays anglo-saxons. Grâce aux dons qui affluent des quatre coins de la planète, cette courageuse Pakistanaise s’affaire à présent à la construction d’une école qui enseignera aux jeunes filles que le monde est beaucoup plus vaste que leur petit village. En racontant son histoire, Mukhtar Mai espère casser ce carcan, où les femmes vivent en dépendance totale vis-à-vis des hommes, et ce, génération après génération.
Les islamistes veulent tuer Ayaan Hirsi Ali, ancienne député hollandaise et éminente critique des communautés musulmanes de l'Europe. Cet article ne fera rien pour les calmer. Ayaan Hirsi Ali (photo ci-contre) y explique que les droits des femmes sont la clé pour réformer les communautés musulmanes.
En dressant les grandes lignes du parcours saisissant d'une jeune étudiante d'origine marocaine, Samira, qui tente de s'intégrer à la société hollandaise en dépit des menaces familiales, Ayaan Hirsi Ali aborde le problème complexe des droits des femmes musulmanes immigrées en Occident. Confrontées au mode de vie européen, de nombreuses familles musulmanes, animées par un excès de conservatisme, brutalisent les femmes qui commettent des « écarts de conduite » de peur qu'elles ne les déshonorent. Les femmes réagissent de trios façons: celles qui, comme Samira, trouvent le courage de résister à la famille sous peine de devoir se cacher et de se retrouver seules, celles qui apprennent à manier l'art du double discours, et les plus vulnérables, celles qui sont condamnées à la servitude. Ainsi, Ayaan Hirsi Ali cherche à sensibiliser les autorités européennes qui ne réagissent pas face à la violence contre les femmes musulmanes et dénonce plus largement les horreurs tolérées à l'encontre des femmes au nom du multiculturalisme et de la liberté de religion.
Ed Pilkington raconte l'extraordinaire survie et même la prospérité des Amish dans le monde moderne. Contrairement aux stéréotypes, ils ne rejettent pas tous les aspects de la technologie, acceptant même les ordinateurs portables et les téléphones pour les affaires.
- Un musée de la mémoire arménienne - The Maronites Of Lebanon… - Lorsque Bethléem devient un second Beyrouth - Uneasy times for Jordan's Christians - «Question» copte, questions à l'Egypte - Les coptes, des citoyens toujours à part - Doléances coptes
"Accommodements" raisonnables en Égypte
Les Coptes sont la minorité chrétienne la plus nombreuse du Proche-Orient. En Egypte, ils représentent environ 6 à 7 millions de personnes, soit 10% de la population. Pourtant, ils ont de moins en moins de place dans la société. Moubarak, le dictateur égyptien, se contente de quelques gestes symboliques à l'égard de l'Eglise copte, comme la diffusion des messes de Noël et de Pâques par la télévision d'Etat. Pour le reste, on discrimine à fond la caisse. Il n'y a, par exemple, que 3 coptes sur les 444 députés du Parlement. Le service de gynécologie et d'obstétrique de l'hôpital Kasr el-Ayni [le plus grand CHU d'Egypte] refuse d'intégrer au sein de son équipe tout médecin de confession copte ; de son côté, la direction du corps enseignant s'oppose, depuis des dizaines d'années, à ce qu'un professeur non musulman y enseigne la médecine. Alors que les musulmans n'ont pas besoin d'autorisation pour construire une mosquée, le président de la République lui-même doit entériner l'édification de nouvelles églises.
Pour en savoir plus sur les Coptes :
Encyclopedia Coptica Un sérieux bréviaire d’initiation à la religion copte et à son histoire
La Bibliothèque copte de Nag Hammadi Ce site de l'Université Laval rend compte des travaux de recherche, de traduction et d'édition des textes trouvés en 1945 à Nag Hammadi (Égypte) : dans une jarre, 54 œuvres gnostiques traduites du grec en copte probablement au IVe siècle. Par une équipe internationale et pour les spécialistes de langue et de paléographie coptes, et du christianisme naissant.
Ken Spiro est un rabbin israélien, diplômé d’histoire, de langue et littérature russes et conférencier noté pour son don de la vulgarisation. Ses pages d’histoire, traduites ici en français, sont vivantes et rédigées avec talent pour un auditoire général.
Le récent essai nucléaire en Corée du Nord a ravivé les craintes de conflit atomique, qui avaient culminé pendant la guerre froide. Depuis Hiroshima, le 6 août 1945, l’humanité est en effet « en possession de sa propre mort », notait Béatrice Faillès dans le n°267 de L’Histoire, en juillet-août 2002. Désormais, à l’heure de la lutte contre la prolifération nucléaire, l’objectif n’est plus de perdre les guerres mais de les éviter.
When the rivers run dry : Water - The Defining Crisis of the Twenty-First Century Fred Pearce
Pendant cinq ans, dans plus de trente pays, Fred Pearce a visité des communautés et des entreprises, interrogé des agriculteurs et des agents de protection de l’environnement, des politiciens et des scientifiques. Son livre, écrit sans jargon, est implacable: la planète coule, l’eau s’échappe et l’humanité court à sa perte. Il y a quelques remèdes. Acclamé internationalement par la critique, ce pigiste ferré du domaine environnemental et démographique nous présente ici l’ensemble des problèmes majeurs dans l’utilisation mondiale de l’eau. Après avoir lu ce livre, il est impossible de regarder les bouteilles d’eau de source sur les tables de conférence des politiciens sans frémir.
Économie et éthique
Pearce s’interroge : l’eau étant la ressource renouvelable par excellence, comment avons-nous pu en dépenser, voire en gaspiller, plus qu’il n’est possible d’en récolter?! C’est autour de cette question fondamentale que s’articule son analyse : quelles sont les failles dans la gestion mondiale de l’eau et que faire pour renverser la vapeur? Dans un premier temps, il présente une vision d’ensemble du problème à l’échelle mondiale. L’utilisation de l’eau dans les foyers c’est une chose, mais la production massive de nourriture et de vêtements réfèrent à une toute autre surutilisation. Quand Pearce nous apprend qu’il faut 200 à 500 litres d’eau pour produire un kilo de riz, ou encore 4000 litres d’eau pour un litre de lait de vache, on commence à entrevoir la gravité de la situation. C’est que cette eau est puisée à même les rivières, source d’approvisionnement par excellence, et qu’au rythme où ça va actuellement, elles risquent de s’assécher définitivement.
Tout au long de son ouvrage, Pearce clame la nécessité d’une nouvelle éthique de l’eau et d’un modèle économique revu et corrigé. L’auteur suggère une vision qui inclurait les coûts réels de production, eau incluse. C’est un travail qui se fait aussi au niveau des mentalités : l’eau à titre de variable économique, non pas comme une ressource inépuisable. Il cible particulièrement l’Inde, la Chine et le Pakistan qui sont littéralement en train d’épuiser leurs réserves et qui, à eux trois, consomment 1/6 de l’eau utilisée dans le monde entier! Qui plus est, certains pays, comme les États-Unis par exemple, dépensent des sommes faramineuses pour importer de l’eau plutôt que de développer des systèmes qui récolteraient l’eau de pluie. Quant aux aquifères, ces sources souterraines, il est fondamental selon l’auteur de les laisser dormir à titre de réserves d’urgence. Pearce prône une éthique basée sur la subsistance, l’écologie et le partage; le recyclage et l’économie de l’eau étant des notions à mettre de l’avant, rapidement.
La guerre du feu…
L’eau est indiscutablement nécessaire à la survie des plantes, des animaux et même des sociétés. Elle permet de s’hydrater, de s’alimenter, de se laver et encore. Si cette ressource venait à se tarir, l’auteur laisse entrevoir des conséquences désastreuses. Par l’hygiène et la santé des populations qui en découle et le manque de nourriture dû à un ralentissement ou à un arrêt de la production, les grands centres seraient paralysés. Quant aux habitats naturels et aux espèces qui s’y réfugient, l’ampleur du drame s’étend jusqu’à leur destruction et leur extinction. D’un point de vue politique, le manque d’eau peut être une source explosive de discorde entre les états et à l’intérieur même des états. Le conflit Israélo-palestinien en est un bon exemple : celui qui possède l’eau possède le feu.
L’auteur en bref
Fred Pearce est consultant en environnement et développement pour le New Scientist. Il a entre autres collaboré au Audubon, Popular Science, Time, Boston Globe et au Natural History. À titre d’auteur, il cumule Keepers of the Spring, Turning up the Heat et Deep Jungle.
Eau Canada : the future of Canada's water / edited by Karen Bakker. -- Vancouver : UBC Press, 2006. Includes bibliographical references and index. ISBN 978-0-7748-1339-6 : $85.00. -- ISBN 0-7748-1339-3 : $85.00 1. Water--Canada 2. Water--Government policy--Canada 3. Water use--Canada 4. Water conservation--Canada 5. Water-supply--CanadaI. Bakker, Karen. HD1696 C2 E28 2006 333.9100971 0611
Orchestré par Claude Marcil, le Kiosque Média est une revue de presse mise à jour quotidiennement. Il contient également des sites de référence, des critiques de livres et (devant des bêtises flagrantes) quelques éditoriaux de notre cru.
L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a été créée au début de la guerre froide par le traité de Washington, comme l'instrument politique et militaire de l'alliance transatlantique, conçue et équipée pour empêcher l'invasion des pays d'Europe occidentale par l'Union soviétique et ses alliés. L'OTAN, loin de disparaître à la fin de la Guerre froide et après l’effondrement de l’Union soviétique, s'est élargie à de nouveaux membres et à de nouvelles missions. 
Née en 1995, l'Organisation mondiale du commerce a pour mission la libéralisation du commerce des biens et des services à l'échelle mondiale. Libéralisation assortie de la création d'une juridiction des conflits commerciaux. Chaque conférence de l'OMC, de Seattle à Hong Kong en 2005 montre avec éclat le nouveau poids de cette organisation, devenue un enjeu majeur dans les relations Nord-Sud, mais aussi dans les débats qui traversent la société civile.
Mukhtar Mai 
Parmi les articles :
When the rivers run dry : Water - The Defining Crisis of the Twenty-First Century
Fred Pearce est consultant en environnement et développement pour le New Scientist. Il a entre autres collaboré au Audubon, Popular Science, Time, Boston Globe et au Natural History. À titre d’auteur, il cumule Keepers of the Spring, Turning up the Heat et Deep Jungle. 